Pianiste depuis l’âge de 4 ans, Hélène Tysman a parcouru le monde de l’Amérique du Nord au Japon en passant par le Brésil, la Chine, le Moyen-Orient, la Russie et toute l’Europe. Elle a joué pour la princesse de Thaïlande comme pour les champions olympiques des Étoiles du Sport ou encore pour des représentants de peuples premiers et de traditions ancestrales.
Saluée par la presse internationale pour son « toucher chaud à la sensibilité rêveuse » (The New York Times), son « interprétation extraordinaire » (Le Figaro), « d’une finesse et d’une intensité rares » (Télérama) ou encore son jeu « poétique » (Daily Telegraph), décrit comme un « cosmos pianistique » selon le Süddeutsche Zeitung, Hélène Tysman aime explorer les mondes. Au-delà de la musique, au-delà de son parcours de pianiste, c’est une chercheuse du Son de l’âme (titre d’un des textes qu’elle écrit régulièrement sur son blog ou pour des journaux tels que Pianiste ou La Lettre du Musicien).
Issue du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (classes de Bruno Rigutto et Pierre-Laurent Aimard), elle est partie se perfectionner à l’âge de 20 ans en Allemagne ainsi qu’en Autriche (classe d’Oleg Maisenberg) avec pour principal mentor durant tout son parcourt Grigory Gruzman. Cette période est aussi celle, durant dix ans, des concours internationaux où elle s’affirme comme l’une des plus prometteuses virtuoses de sa génération. En 2010 elle est finaliste du prestigieux concours international Chopin de Varsovie et remporte le premier prix au concours Chopin de Darmstadt ainsi que de nombreuses autres récompenses en Angleterre, Allemagne, Chine et aux Etats-Unis. Lauréate des fondations Cziffra à Senlis, Chopin à Hanovre et Anna-Maria Moggio aux Etats-Unis, elle a reçu le soutien de la Fondation de France et de la Commerzbank.
Pourtant cette finale au concours de Varsovie lui laisse comme un goût d’infinitude. L’appel vers de nouveaux horizons l’amène à se passionner pour les sciences humaines, la métaphysique et les processus de guérison âme – corps – esprit. C’est alors qu’elle s’intéresse à l’hypnose et se forme à la méthode ericksonienne de cette approche thérapeutique. Diplômée de l’école de l’ARCHE à Paris, elle crée « L’Hypnose du Musicien » afin d’accompagner et d’animer des ateliers pour les artistes, les créateurs mais aussi le tout public grâce à l’hypnose et à ses connaissances issues de son parcours multiple.
Connecter le public à la puissance de son propre esprit devient le cœur de sa transmission. Elle propose ainsi de nouvelles expériences, à mi-chemin entre une séance collective d’hypnose et un concert. Le titre-même de son disque « Prisme » (2021) invite à l’art de voir et de voyager en une même réalité selon différents angles et ainsi retrouver le pouvoir créateur de sa vie.
La presse fait l’éloge de ses disques en solo et en musique de chambre chez Klarthe, Pias, Oehmsclassics, Indésens (Chopin, Ravel, Schumann, Bach). Régulièrement invitée par la radio et la télévision, elle s’est produite sur les plus grandes scènes telles que le Carnegie Hall et Lincoln Center à New York, la salle Gaveau et la Philharmonie de Paris, le City Hall Theater à Shanghai, l’opéra du Caire ou encore la Neue Halle à Weimar et joue avec les orchestres du monde entier (Riverside Symphony Orchestra, NFM Philharmonie, Orchestre Pasdeloup, Bangkok Symphony Orchestra…).
Hélène Tysman aime élargir ses chemins artistiques en collaborant avec d’autres disciplines et notamment des comédiens tels que Francis Huster, Dominique Pinon, Jacques Gamblin ou encore Michel Robin. Soucieuse de transmission, elle a créé en 2014 un spectacle pour les Jeunesses Musicales de France en tournée dans les écoles sur toute la France.
La Musique raconte toujours une histoire.
Quelle est la votre ? Hélène Tysman
PRIX & RÉCOMPENSES INTERNATIONALES
2003
Concours International pour Jeunes Pianistes à Newport (Angleterre) – 3ème Prix
International de Piano “Tel-Hai” (Israël) – Lauréate
2004
Fondation Cziffra à Senlis (France) – Lauréate
2005
Concours International de Piano à Havelland (Allemagne) – 1er Prix
Fondation Meyer à Hambourg (Allemagne) – 2ème Prix
2006
Concours International de Piano Chopin à Darmstadt (Allemagne) – 1er Prix
Fondation Chopin à Hanovre (Allemagne) – Lauréate
2008
Concours International de Piano à Hong-Kong (Chine) – 5ème Prix
Concours Européen de Piano à Poznan (Pologne) – 6ème Prix
2009
Concours International de Piano au Minnesota (USA) – 3ème Prix
2010
XVIème Concours International Chopin de Varsovie (Pologne) – Finaliste, Prix de Distinction
2011
Prix Internationaux de Frankfurt (Opéra de Francfort) – Nominée
2012
« Mackenzie Award » au Festival International de Piano à New York (USA) – 1er Prix
2013
Magazine Pianiste – Prix « Maestro » pour le disque Chopin vol.2 (Oehmsclassics)
2014
Fondation Myra Hess Concert Series (Etats-Unis) – Lauréate
2015
Fondation de France – Lauréate
2016
Prix « Arthèmes Classique » (France) pour le disque Ravel (Klarthe)
2017
Fondation Anna-Maria Moggio (USA) – Lauréate
New York, 7 mars 1928 : Maurice Ravel fête son cinquante-troisième anniversaire au cours d’un dîner organisé par la soprano Eva Gauthier. En tournée aux États-Unis, il enchaîne répétitions, concerts, interviews, conférences et s’enthousiasme pour la culture américaine.
En 1923, Eva Gauthier est la première voix lyrique à interpréter la musique de George Gershwin, un an seulement avant sa Rhapsody in Blue. Le jeune compositeur fait partie des invités de la soirée car Ravel et lui ont une attirance musicale réciproque et, ce soir-là, le Français reste ébloui par le jazz vif et rythmique que l’Américain improvise au piano.
Pourtant ce n’est pas une découverte pour Ravel, qui a déjà intégré dans ses œuvres des éléments de musique noire américaine, tzigane ou espagnole… Le lendemain de son anniversaire, il dirige d’ailleurs sa Rapsodie espagnole à la tête du New York Symphony Orchestra.
Le compositeur sillonne encore une vingtaine de villes américaines et canadiennes, et déclare avec bonheur : « Je ne me suis jamais mieux porté que devant cette folle tournée ». Quatre mois d’un voyage triomphal où Ravel semble au sommet de son art.
L’année suivante, l’Orchestre symphonique de Boston lui commande un Divertissement pour piano et orchestre qui deviendra le Concerto en sol majeur, célèbre pour des mélodies d’une extrême sensibilité et pour ses accents joyeux, brillants, saccadés… presque jazz ! Comment ne pas penser à l’expérience des États-Unis ?
Les Percussions Claviers de Lyon se souviennent d’une période retentissante de la vie du compositeur, de son éclectisme et de sa curiosité. La fameuse Rhapsody in Blue de Gershwin est rapprochée d’un choix d’œuvres toutes liées à cette « folle tournée », de la Rapsodie espagnole au Concerto en sol en passant par Gaspard de la nuit, et donne à entendre la présence du jazz dans la musique de Ravel.
Interprétées avec brio par Hélène Tysman, les partitions pour piano alternent avec d’audacieuses versions pour le quintette, dont les deux concertos qui sont l’occasion d’un dialogue atypique ! Le son du piano de Ravel se joint alors à celui d’instruments historiquement issus du jazz comme le vibraphone… dans une formation que ni les Français, ni les Américains ne connaissaient en 1928.