Éléonore Fourniau

La musique d’Eléonore est le fruit du parcours d’imprégnation d’Eléonore Fourniau, musicienne française, au sein des communautés d’Anatolie et notamment des communautés kurdes, et de son engagement pour la défense de cette culture. Forte d’une médiatisation atteignant plus de 30 millions de personnes dans le monde, le prénom “Eléonore” est devenu celui d’une artiste incontournable de la scène kurde. Sa programmation au Newroz (nouvel an) sur la grande scène de Diyarbakir en 2022 devant un million de personnes marque cette consécration.
La musique du peuple kurde est pratiquée sur quatre Etats (Turquie, Iran, Irak, Syrie). En dépit des persécutions qu’il subit, ce peuple a su préserver sa musique si spécifique, riche de ses variétés régionales.

D’une complainte déchirante à un poème spirituel alevi en passant par des airs de danses issus de la tradition des mariages, Eléonore trouve en Anatolie et au Kurdistan sa source d’inspiration.
Par l’introduction d’instruments tels que la vielle à roue, la flûte bansuri, ou le rebab afghan, joués par des musiciens poly-instrumentistes venus de Catalogne, Bretagne, Turquie ou Macédoine, Eléonore Fourniau propose une lecture innovante de cette tradition en y apportant des sonorités atypiques.

« Neynik » (miroir) le premier album de musiques kurdes d’Eléonore est sorti en Mars 2024. Ce projet qu’elle a mené de front depuis deux ans est le fruit de nombreuses années de recherches et de travail autour des musiques d’Anatolie et des musiques kurdes.
Parce qu’elle chante dans trois dialectes différents (kurmanci, soranî, zaza), Eléonore a été adoptée par les multiples communautés kurdes qui la considèrent comme leur représentante, comme une artiste kurde. D’où le choix du nom de l’album, qui signifie “miroir”. Cette position permet de dépasser aisément les logiques communautaires, dialectales et même politiques, pour inscrire cet album dans une cohérence géographique et linguistique.

Outre des chants traditionnels anonymes dont certains sont inédits, figurent dans l’album quelques compositions qui mettent à l’honneur de grands noms souvent méconnus du patrimoine musical kurde tels que Sait Gabari et Said Yusif, tous deux originaires de la région du Rojava en Syrie, et décédés en 2020.

A cela s’ajoutent deux compositions personnelles d’Eléonore, dont une en l’honneur d’un jeune martyr, mort alors qu’il combattait l’Etat islamique, le texte ayant été écrit et proposé à Eléonore par le frère du combattant.

En faisant appel à des instrumentistes issus de diverses traditions, orientales ou non (Turquie, Iran, Macédoine, Bretagne etc), et par un choix original tant sur le plan des arrangements que de l’instrumentarium, cet album entièrement acoustique, a l’ambition de proposer à un public large -amateurs de musiques du monde et public kurde communautaire- des sonorités nouvelles et une lecture personnelle de cette tradition vivante.

Apparaissant par surprise au milieu des morceaux, la vielle à roue, qui accompagne la voix, fait office tantôt d’instrument à corde (kemençe) tantôt d’instrument à vent, le son continu n’ étant pas sans rappeler le son du kaval ou du duduk.

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